Agriculture

L’agriculture constitue une activité économique principale dans la Moughataa de Ouadane pour la majorité de la population. Elle est pratiquée dans les oasis, sous forme de phoeniciculture, de cultures sous-palmier (blé, orge et cultures maraîchères), mais aussi dans des dépressions appelées « grayers» où s’accumulent les eaux de ruissellement quand il pleut. On y pratique des cultures de décrue, notamment sorgho, haricot et pastèques.

 Au cours des dernières années, la production agricole a fait face à des contraintes majeures liées aux difficultés d’écoulement de produits maraîchers, au manque de semences améliorées pour la mise en valeur des grayers et à l’éloignement des lieux de résidence des exploitants de leurs champs traditionnels. Face à ces problèmes, la fondation a mis en œuvre une série de mesures visant à alléger les peines des exploitants et à leur permettre de tirer un plus grand profit de leurs activités. Au nombre des mesures mises en œuvre figurent notamment :

• La gratuité du transport du surplus de production maraîchère pour être commercialisé dans les marchés de consommation (Nouakchott et Nouadhibou) au cours des années 2010, 2011 et 2014.
• L’achat aux producteurs bord champs des produits maraîchers mévendues.
• L’achat et la livraison (2 fois) aux exploitants agricoles désireux de mettre en valeur les grayers de semences traditionnelles améliorées (sorgho, niébé, pastèques) au moment de leur mise en valeur.
• La gratuité du transport à l’aller/retour (matin et soir) des exploitants désireux de mettre en valeur les grayers au moment de leur mise en valeur, notamment en septembre 2012;
• La clôture en grillage pour leur protection contre la divagation des animaux des graras d’Agualite et de Legdem en vue de leur exploitation.

L’ élevage

Tout comme l’agriculture, l’élevage camelin et de petits ruminants représente une activité dominante chez un segment important de la population locale quand on sait, en particulier, qu’il existe parmi ces populations environ un millier de nomades qui ne vivent que des produits de l’élevage. Cependant, les cycles récurrents de la sécheresse enregistrés au cours des dernières années ont rendu la vie difficile aux éleveurs qui ne disposent pas de moyens pour subvenir aux besoins alimentaires de leur bétail. Venant à leur rescousse, la fondation à mis en œuvre au profit de ces derniers les mesures suivantes en vue de sauver leur bétail des effets désastreux de la sécheresse :

• Distribution, en 2005, de 30 brebis laitières suitées et/ou gestantes à 30 familles à Ouadane en extrême pauvreté.
• Distribution, en 2006, de 50 chèvres laitières suitées et/ou gestantes à 50 familles à Ouadane en extrême pauvreté.
• Distribution gratuite d’aliments de bétail aux éleveurs nécessiteux pendant les périodes de soudure de 2005 et de 2012.
• Au cours de la période de soudure de 2014 et pour faire face au mécontentement des éleveurs, les autorités administratives locales avaient fait appel à la fondation qui a fait don de 200 tonnes de blé en 3 tranches (60 t, 60 t et 80 t) qui avaient été distribuées aux éleveurs.
• Au mois de février 2015, la fondation, à travers la commune de Ouadane et à la demande de celle-ci, a offert un crédit sans intérêt, aux éleveurs pour l’acquisition et la distribution de 120 tonnes d’aliments de bétail.